Au Cheval Naturel - Elevage du Bon Pas

Philosophie

Pourquoi "Au Cheval Naturel" ?

"Au Cheval Naturel" est avant tout un lieu où chacun peut (re)trouver une relation authentique avec le cheval.

Les chevaux de l'élevage vivent toute l'année au pré, en troupeau, pour une vraie vie de cheval. Leur espace de vie étant mitoyen à mon lieu d'habitation, ils bénéficient d'une très grande proximité avec moi, devenant quasiment des animaux domestiques. Bien que menant leur vie ensemble, ils interagissent quotidiennement avec moi, que ce soit lors de la distribution des repas ou des compléments, la dispense des soins, la manipulation des jeunes, ou tout simplement les gratouilles et les bisous.

Ce cadre de vie permet aux jeunes d'acquérir les codes du troupeau, pour les relations avec ses congénères, ainsi que les codes du monde humain, pour les relations avec son futur cavalier.

L'approche éthologique est donc essentielle pour tisser une relation de confiance et de respect.

 

Les chevaux sont-ils laissés "au naturel"?

Les chevaux sont tous pieds-nus : un parage est régulièrement fait par un professionnel tout au long de l'année (les poulains commencent tôt, dès l'âge de deux mois) ; entre ses visites, je m'occupe de donner un coup de râpe, de rénette ou de pince à parer selon les besoins. Leur espace de vie est aménagé en "paddock paradise" (environ 1 500 mètres de pistes) qui incite au mouvement et offre une grande variété dans la nature et le relief du sol, leur permettant ainsi d'acquérir un pied "tout terrain".

Ils ne sont jamais tondus et gardent leurs crins longs. Mais ils sont très régulièrement pansés, voire douchés en été si nécessaire.

Au niveau de l'alimentation, ils ont de l'herbe à disposition, notamment sur les pistes du "paddock paradise" et lorsqu'ils ont accès aux parcelles intérieures, mais surtout du foin à volonté, issu de prairie naturelle, distribué en libre-service, en petits filets ou réparti en petits tas sur les pistes selon les conditions climatiques. Ils diversifient également leur alimentation en grignotant les arbres et les haies (essences fourragères). Pour couvrir la totalité de leurs besoins, ils sont complémentés avec de l'orge germée ou du floconné Dynavena (Elevage, Foaly ou Croissance pour les plus jeunes, Senior pour les plus âgés, éventuellement Muesli), agrémenté de granulés d'Ortimin pour combler les carences en oligo-éléments et minéraux. Ils ont à disposition permanente une pierre à sel blanche KNZ (sans mélasse). En hiver, ils bénéficient également de pulpe de betterave réhydratée. Sans oublier les carottes ou les pommes quand c'est la saison !

Pour les garder en pleine forme toute l'année, ils reçoivent des cures régulières d'ail et fénugrec pour renforcer, notamment, l'immunité, de spiruline (poulinières gestantes et en lactation, poulains en croissance), de levure Diamond V pour renforcer la flore intestinale, mais également des cures à base de plantes, selon les besoins (sainfoin, ortie, harpagophytum, gingembre, cumin noir, mélange respiratoire, mélange articulaire, drainage...).

Ils sont régulièrement vermifugés autour de la pleine lune, notamment à chaque changement de saison, soit avec un mélange à base de plantes (vermifuge liquide Vers-Trankill ou vermifuge Equipam Vers-Trankill), soit avec un mélange à base d'huiles essentielles (type ArOhm6), suivi d'un drainage hépato-rénal pour aider à évacuer les toxines (produit AJC Nature), d'une cure de levure Diamond V pour renforcer la flore intestinale et d'une cure d'eau argileuse (montmorillonite) pour éliminer les résidus toxiques produits par les parasites. Pour éviter tout problème lié au parasitisme, des coproscopies sont régulièrement faites (administration d'un vermifuge chimique adapté si besoin).

Bien que leur espace de vie jouxte un étang, ils ont de l'eau potable à disposition, changée matin et soir.

Enfin, côté soins vétérinaires, ils sont vaccinés contre la grippe et le tétanos (vaccins sans hydroxyde d'aluminium) et sont contrôlés annuellement au niveau des dents (râpage électrique si nécessaire). Ils bénéficient régulièrement de séances de shiatsu pour leur permettre de garder leur vitalité, et d'ostéopathie, notamment pour les reproducteurs et les jeunes allant au débourrage monté.

 

Pourquoi "Elevage du Bon Pas" ?

Traditionnellement, le nom de l'élevage, et donc son affixe, vient du lieu où se situe l'élevage. Le lieu-dit "Passebonneau" vient du vieux français "passe", le passage, et "bonneau", bon. J'aurai pu retenir "du Bon Passage", mais j'ai préféré opté pour "pas", autre appellation ancienne pour un passage, qui désigne également une allure du cheval.

Cette allure est, par ailleurs, très importante pour moi : c'est l'allure la plus utilisée naturellement par un cheval, c'est l'allure de base en équitation d'extérieur, enfin, c'est l'allure de base pour un travail de qualité, que ce soit en liberté, à pied ou monté.

Ainsi, tous les poulains nés à l'élevage portent l'affixe "du Bon Pas ACN" (ACN : sigle pour "Au Cheval Naturel").

 

Comment sont choisis les reproducteurs ?

Plus que les papiers, c'est la personnalité propre du cheval et son caractère qui retiennent mon attention.

Je privilégie avant tout le mental. Le reproducteur, étalon ou poulinière, doit être froid dans sa tête, calme et respectueux pour garantir une relation de confiance dans toutes les situations.

La conformation vient tout de suite après. Je recherche un cheval adapté à la vie en extérieur, d'une taille maximale de 150 cm, avec de bons pieds pour rester sans ferrure, et un modèle assez compact s'inscrivant plutôt dans un carré.

La couleur est également importante, vu l'orientation de l'élevage (chevaux de couleurs).

Compte tenu de ces éléments, les reproducteurs sont de souche américaine (Paint Horse, Quarter Horse ou Appaloosa).

Le groupe de reproducteurs est composé de deux étalons et de trois poulinières permettant de produire des poulains de patrons pie, appaloosa ou pintaloosa, de robes basiques (bai, alezan, noir), diluées (isabelle, palomino, smocky black) ou double diluées (perlino).

 

Comment s'effectue la saillie ?

L'élevage étant "naturel", la monte se fait en liberté. Les étalons cotoyant des juments depuis leur naissance et vivant régulièrment avec elles, ils connaissent bien leur caractère et savent attendre le moment opportun pour saillir. Bien entendu, je veille toujours pour éviter d'éventuels soucis.

Dans des cas très particuliers, pour les saillies extérieures, une pseudo monte en main peut être faite à la demande du propriétaire de la jument, l'étalon évoluant alors en liberté autour d'elle.

 

Et le poulinage ?

Là encore, le poulinage se fait au "naturel", c'est-à-dire au pré, mais la poulinière est cantonnée dans un parc individuel spécialement aménagé juste à côté de la maison. Les autres membres du troupeau gardent toutefois le contact visuel et tactile avec elle. Ainsi, je peux facilement veiller et intervenir (ou faire intervenir) en cas de problème. 

Le poulain nouveau-né reste ainsi auprès de sa mère les premiers jours et fait progressivement connaissance avec les autres membres du troupeau. Après cette période, tout le monde se retrouve ensemble.

Je ne pratique pas l'imprégnation dès la naissance : je trouve cette méthode intrusive car perturbant la relation mère-poulain. Je ne m'occupe que de la mère et attends que le poulain vienne à moi pour commencer les manipulations et désensibilisations. Avec sa curiosité naturelle, le contact se fait très rapidement et dans la douceur.

 

A quel âge a lieu le sevrage ?

Je suis tout à fait contre le sevrage à six mois comme cela est pratiqué dans une très large majorité d'élevages. C'est une aberration à mes yeux de priver le poulain du lait de sa mère juste avant l'hiver.

Je pratique le sevrage "naturel", soit vers un an au plus tard, que la poulinière soit remise à la saillie ou non. C'est d'ailleurs très souvent la jument qui m'indique le moment opportun, souvent vers dix mois. Le poulain rejoint alors le groupe des jeunes encadré par un éducateur : la séparation se fait sereinement malgré quelques éventuels hennissemments au début. Le poulain attend ensuite de partir vers sa nouvelle maison.

 

Quelle éducation a reçu le poulain au moment du sevrage ?

L'éducation du poulain commence très tôt, à raison de micro-séances régulières, plusieurs fois par semaine, notamment au moment de la distribution des compléments. Le programme est varié et adapté à l'état d'esprit et aux capacités d'apprentissage du jeune.

Ainsi, à son premier anniversaire, il sait accepter toutes les manipulations relatives aux soins communs : il suit à la longe, tient à l'attache, accepte le pansage intégral, y compris les pieds. Il est habitué à différentes situations pouvant être source de peur (engins à moteur, bâche, animaux,...) et sort en main en extérieur.

Même si le poulain ne part pas à son sevrage, je continue son éducation jusqu'à son pré-débourrage, privilégiant le travail à pied (en liberté, en main, en longe). Le début du débourrage proprement dit (travail monté) commence doucement au printemps de l'année des quatre ans (habituation au tapis, à la selle et au filet ; préparation au montoir et au poids du cavalier sur le dos).

 

A qui est destiné le poulain ?

A toute personne souhaitant un cheval bien dans sa tête et bien dans ses sabots avec une robe originale. Le poulain est avant tout destiné à devenir un bon cheval de loisir, plus particulièrement un cheval d'extérieur, et un fidèle compagnon avec qui lier une relation pour la vie.

Afin de lui accorder ce qu'il mérite, le futur propriétaire devra impérativement offrir au poulain une vie en troupeau au pré toute l'année et, bien évidemment, le garder avec lui jusqu'à la fin (pas de revente, mais une retraite paisible) car il sera le cheval de toute une vie.

De fait, pour garantir cette qualité de vie au poulain, et pour aider le futur propriétaire en cas de difficultés (car personne n'est à l'abri d'un "coup dur"), toutes les ventes peuvent se faire en contrat multipropriété.

 

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